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Politique

Macron : un sens inné et ancien des relations publiques et privées

En novembre 2015, le phénomène Macron n’était qu’en gestation mais Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin lui consacraient déjà un long portrait dans Le Monde (12/11/2015) en soulignant sa force de séduction et son sens inné et ancien des relations publiques et privées...

C’est dans les bureaux d’Henry Hermand, son premier sponsor, que la première association de soutien à Macron s’est installée en novembre 2015. Hermand, patron chrétien progressiste, qui l’a pris sous son aile depuis onze ans, qui était son témoin de mariage, qui l’a aidé à acheter son premier appartement parisien...

Parmi les premiers sollicités : l’ancien banquier Jean Peyrelevade et Pascal Lamy, l’ancien DG de l’OMC. Pourquoi pas une « coalition rassemblant la gauche de la droite et la droite de la gauche avec Juppé à l’Elysée et Macron à Matignon » ?, rêve tout haut l’ancien patron de Saint-Gobain Jean-Louis Beffa.

Il affole les sondeurs, car « il séduit tout le monde, de 7 à 77 ans », s’émerveille le banquier François Henrot, qui fut sa bonne fée chez Rothschild. « Il est celui dont [le club] le Siècle a toujours rêvé : homme de gauche faisant une politique de droite, jeune rassurant pour les vieux », conclut un habitué des dîners du pouvoir.

C’est, on le sait, à la Commission Attali, qu’il tisse ses premiers réseaux avec « tous ces grands patrons qu’il va ensuite recevoir à Bercy : l’avocat d’affaires Jean-Michel Darrois, le parrain des entreprises Claude Bébéar, l’ex-directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn devenu gouverneur de la banque de France François Villeroy de Galhau, l’économiste Philippe Aghion, mais aussi le directeur de Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel, un ami avec lequel il continue à échanger des SMS. Et enfin le banquier Serge Weinberg.

C’est ce grand banquier qui, avec Jean-Pierre Jouyet, parrain du jeune Macron à l’Inspection des finances, le recommande à David de Rothschild, qui l’engage immédiatement, en 2008.

Il est rapidement promu associé gérant et conclut, en 2012, un deal à 9 milliards d’euros entre Nestlé et Pfizer. Avec son sens de la psychologie et un brio certain, le trentenaire a vampé le sexagénaire Peter Brabeck, président de Nestlé, qui ne jure plus que par lui. » Résultat : 2 millions d’euros de commission pour le futur ministre de l’Economie.

« Costumes façon Hedi Slimane ajustés sur les hanches, pantalons étroits qui laissent entrevoir des chaussures anglaises ou italiennes cousues main, bracelets brésiliens au poignet, Coca zéro sur la table basse, il possède les codes de la jeunesse mondialisée. »

« Emmanuel, c’est Uber contre les taxis parisiens », juge l’économiste Philippe Aghion. La comparaison est intéressante au vu des manifestations des chauffeurs Uber et des trois milliards de dollars de perte de la société américaine...


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