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Politique

Macron : la recette du pâté d’alouette Gauche-Droite

La popularité d’Emmanuel Macron repose essentiellement, on le sait, sur sa posture anti-système, au-delà du clivage droite-gauche. Il a effectivement bénéficié du ralliement de quelques personnalités venues de la droite, comme Renaud Dutreil. Mais son équipe de campagne vient surtout de la gauche sociale-démocrate.

Exemple parmi les “quinze membres de sa garde rapprochée” identifiée par Les echos du 2 février 2017 : Ismaël Emélien, “ancien membre de l’équipe Strauss-Kahn pour la primaire socialiste de 2006”, Stéphane Séjourné, “venu à la politique via la lutte contre le contrat première embauche (CPE) en 2006 et ancien du cabinet de Jean-Paul Huchon à la région Ile-de-France”, Jean-Marie Girier, ancien chef de cabinet du maire de Lyon qui a participé à la campagne de François Hollande en 2012, Sibeth Ndiaye, qui a été secrétaire nationale du PS, membre du cabinet Montebourg et responsable presse de Claude Bartolone dans le 93, Quentin Lafay, ancien du cabinet de Marisol Touraine, Grégoire Potton, ancien du cabinet de Thierry Mandon...

Sans oublier Benjamin Griveaux, ancien du cabinet de Marisol Touraine et vice-président du Conseil général des Saône-et-Loire, ni surtout Richard Ferrand, député PS du Finistère...

Ces deux derniers responsables figurent en tête de l’organisation du mouvement En Marche, qui compte onze délégués nationaux. Parmi lesquels : Catherine Barbaroux, qui a été, au début de sa carrière, secrétaire générale à l’Assemblée nationale du groupe parlementaire PS-MRG, Jean-Marc Borello, président du Groupe SOS qui déclarait au Monde “je suis irréductiblement de gauche“ (17/1/2017), Sacha Houlié, ancien du MJS encarté au PS en 2007, Bariza Khiari, sénatrice PS, Stéphane Travert, député PS de la Manche.

Bien sûr, parmi les responsables de la campagne d’Emmanuel Macron, on trouve aussi un certain nombre de représentants de la société civile mais finalement très peu de transfuges venus du centre ou du centre-droit. Dans le pâté d’alouette concoctée par l’ancien ministre de l’Economie, le cheval vient manifestement de la gauche rocardienne et strauss-kahnienne.


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